Au moment où nous observons cet étrange binôme, rien ne nous indique son parcours, son histoire, ce qui l’a amené à ce banc. Pas de passé, pas de futur, seulement l’instant présent. Ce qu’ils font là ? Rien, deux fois rien, ils sont assis là, à se partager un bout de banc tout juste assez grand pour leurs deux paires de fesses.
La société, la vie, la foule, la terre qui tourne, ont laissé sur ce banc ces deux personnages. Deux laissés pour compte. Point fixe d’un mouvement perpétuel. Les minutes, les heures et les jours se dilatent et se rétrécissent au gré de leurs jeux, de leurs humeurs, de leurs angoisses, de leurs désirs.
« Ils déploient une gestuelle burlesque à la confluence du mime, de la danse et du clown portée par une inventivité scénique admirable ». MARIANNE