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Une libre adaptation de l’album « Les Frères ZZli » (de Alex Cousseau, illustrations Anne-Lise Boutin).

Les frères Zzli sont 3 ours. Ils débarquent un jour dans le jardin d’une petite fille. Elle tisse une amitié avec ces trois gaillards et décide de partager cette belle rencontre avec ses voisins en organisant une fête. Mais presque tous déclinent l’invitation et en guise de réponse ils mettent en place l’expulsion des frères Zzli.

Ce spectacle questionne les notions de liberté, celle d’accueillir et de résider

Juan Carton est passionné par les qualités et les innombrables possibilités qu’offre un matériau souvent relégué aux décombres : LE CARTON.

Ce qui l’a tout de suite séduit, c’était de pouvoir donner du volume à des projets crayonnés dans des cahiers, pour les métamorphoser en décors. Inspiré par l’art cinématographique et la poésie de la photographie, très vite la lumière et l’atmosphère se sont rapidement imposées comme une évidence dans ses créations. Du tableau miniature en 3D à l’immensité d’un décor théâtral, le carton lui offre la liberté d’une interprétation proche de son imaginaire. Chaque création est un nouveau voyage d’exploration technique et intuitive avec la matière. Son credo demeure inchangé : pour surprendre, il faut d’abord se surprendre soi-même. Aujourd’hui, le carton devient plus apparent et brut avec juste les couleurs nécessaires pour servir l’idée.

Tel un labrador, Marc Bolliet adore courir sur la plage après du bois flotté. Mais il ne s’ébroue pas en sortant de l’eau, différence notable avec l’animal. Il recycle ce matériau travaillé par la mer, en lui ajoutant des morceaux de métaux rouillés dénichés sur les quais de ports de pêche, ainsi que des phrases à l’humour décalé, parfois absurde. Jouer avec les mots et les matériaux, c’est ce qui l’inspire pour essayer de faire sourire dans ce monde qui fait de moins en moins rire. Le bois flotté garde ainsi son lien avec l’océan en étant le support d’histoires de bateaux, de marins et de ports. Et de cow-boys, parce qu’il s’amuse aussi avec des figurines Starlux des années 70, ce qui en dit long sur sa maturité. Pourtant, ce n’est pas un goéland de l’année.

Deux drôles d’oiseaux s’émerveillent d’un rien, et tout est prétexte à jouer. Les voix appellent « polyphonent », les mains construisent des chorégraphies, les corps se cherchent. Ces deux-là savourent chaque instant simplement et profondément. La scénographie-nid est le repaire des deux artistes. Ils s’y retrouvent, vivent au rythme des éléments naturels. Le public est tout près d’eux, englobé dans le même espace sonore, en témoin-voisin privilégié. Parfois ils osent sortir du nid, aller au contact des spectateurs, tout en restant relié par le cordon. À la fin, ils les invitent à leurs jeux. Spectacle enveloppant tout en voix, en corps et manipulation d’objets.

Avec : Magali Grégoire et Vincent Ruche